Le Président s’exprimera-t-il sur les derniers attentats ?

Abdelaziz Bouteflika aujourd’hui en tournée à Alger :

Le Président s’exprimera-t-il sur les derniers attentats ?

par S.H., Le Jeune Indépendant, 15 avril 2007

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est attendu ce matin pour une visite d’inspection de certains chantiers et l’inauguration de nouvelles infrastructures dans la capitale, neuf mois après sa dernière sortie. Le chef de l’Etat se rendra d’abord à Gué de Constantine où il inspectera une station électrique avant de se diriger vers la rue des Fusillés à El-Anasser (ex-Ruisseau) pour inaugurer le nouveau siège de la cour d’Alger.

Cette dernière laissera ses locaux de la rue Abane-Ramdane au tribunal de Sidi M’hamed qui le squatte depuis plus de dix-sept ans. La dernière visite de M. Bouteflika à Alger remonte au 6 juillet dernier, deux jours après avoir annoncé son intention de réviser la Constitution avant la fin de 2006.

Depuis, hormis quelques discours prononcés à l’occasion d’ouverture de séminaires ou encore de rencontres des cadres de l’Etat, ses sorties se sont arrêtées. Au-delà de l’aspect protocolaire de sa virée, la particularité de cette visite d’aujourd’hui réside dans le fait qu’elle intervient quatre jours après les attentats qui ont frappé la capitale, en particulier un symbole de l’Etat, le palais du Gouvernement.

Le président de la République, contrairement à l’usage, n’a pas réagi, du moins publiquement, après la tragédie suscitant des interrogations de la part des observateurs. Le silence du Président est d’autant plus pesant après la psychose qui s’est emparée des Algérois qui craignent le retour des attentats à l’explosif.

Les observateurs s’attendaient à un minimum, des condoléances aux familles des victimes, il n’en fut rien. D’ailleurs, des commentateurs de presse n’ont pas du tout été tendres face à l’absence de réaction du président de la République.

Sa sortie d’aujourd’hui serait-elle une occasion de se rattraper, réagir et rassurer les citoyens ? S. H.