L’Administration pourchasse les fidèles de Djaballah au MNND à Constantine

L’Administration pourchasse les fidèles de Djaballah au MNND à Constantine

par Samir B., Le Jeune Indépendant, 11 avril 2007

L’Administration ne semble reculer devant aucun scrupule pour mettre hors de course aussi bien les indépendants que les partisans d’Abdallah Djaballah en les pourchassant même à travers les listes des autres formations politiques. La parade des légalistes du MRN, pour participer aux élections législatives, n’a donc pas tenu devant la ténacité de Zerhouni dont l’administration vient de signifier une fin de non-recevoir aux fidèles de Djaballah qui espéraient se présenter sous la bannière du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND).

C’est le cas à Constantine où la liste du MNND conduite par le député sortant, Lakhdar Benkhelaf, bras droit du président déchu du mouvement El-Islah, a été rejetée par la DRAG, au motif, précise une source proche des légalistes, de non-respect du statut fondamental du parti (MNND) ! En effet, l’administration, affirme-t-on, a argumenté son rejet de la liste par «la violation des dispositions statutaires du MNND exigeant du militant qu’il ne soit pas membre dans une autre formation politique».

Or, pour l’administration, les militants du MRN, tendance Djaballah, qui se sont portés candidats au sein de ce parti sont toujours membres du mouvement El-Islah et, de ce fait, il leur est demandé au préalable de démissionner du MRN pour ensuite ambitionner de participer aux législatives sous la bannière du MNND.

Une décision qualifiée de «politique» par les partisans de Djabalalh qui, tout en réaffirmant leur intention d’introduire un recours en justice, dénoncent les «deux poids deux mesures» de l’administration, laquelle n’a rien trouvé à redire quand des militants du MSP se sont portés candidats sous la bannière du Mouvement national de l’espoir (MNE).

La même source ajoute que la loi électorale ne confère pas de prérogatives à l’administration pour s’ingérer dans les affaires internes des partis politiques et qu’aucune disposition ne l’autorise à «légiférer» en vue de filtrer des candidatures légalement recevables.

Cela étant, à moins d’un miracle juridique, il est aisé de constater que la fenêtre «MNND», choisie par les légalistes du MRN pour demeurer dans la course, est restée sans effet face à une administration qui a décidé de façonner la future Assemblée selon ses propres «règles».

S. B.