Amar Saâdani accuse gravement Toufik, met en garde Rebrab

Affaire El Khabar

Amar Saâdani accuse gravement Toufik, met en garde Rebrab

Achira Mammeri, TSA, 21 mai 2016

Amar Saâdani a accusé ce samedi 20 mai « un lobby » de mener une campagne exécutée par « plusieurs relais » pour imposer le futur président de la République. Le secrétaire général du FLN a assimilé ce lobby « à une pieuvre avec cinq bras, sécuritaire, médiatique, politique, financier et administratif ».

Concernant le bras sécuritaire, il est guidé, selon Saâdani, par « les généraux à la retraite, à leur tête l’ex patron du DRS qui souhaite revenir et s’imposer à travers d’autres relais », notamment le bras politique.

Les partis politiques qui assistent aux sit-in organisés devant le tribunal administratif de Bir Mourad Rais en soutien au groupe El Khabar contre le ministère de la communication, obéissent, de l’avis de Saâdani aux ordres de Toufik. « Ils se disent trotskiste, socialiste ou démocrate ; en réalité ils sont très loin de ce qu’ils revendiquent, preuve en est le Parti des travailleurs ne voit aucun inconvénient à ce qu’on vende les employés d’El Khabar à l’homme d’affaires, Issad Rebrab ».

En réalité, poursuit Saadani, c’est bien le général Toufik, « la tête de la pieuvre » qui souhaite reprendre El Khabar et non Rebrab. « Le patron de Cevital n‘a pas racheté le groupe El Khabar avec son argent. La manne financière a été retirée de la banque centrale avec des noms d’emprunt » ; insiste-t-il.

Quel intérêt pour Toufik de reprendre El Khabar ? L’orateur fait savoir que le général a la retraite a projeté de racheter un autre journal « El Watan », pour préparer les élections de 2019. « La tête de la pieuvre, celle qui désignait les présidents, les ministres en Algérie n’est même pas en mesure aujourd’hui d’imposer un chef de daïra. Raison pour laquelle elle aurait bien souhaité exercer sa pression et imposer son choix à travers ses deux journaux. J’insiste, c’est la parole du peuple qui va trancher en 2019 », explique Amar Saadani.
Rebarb doit choisir entre la politique et les affaires

Amar Saâdani n’a pas épargné Issad Rebrab. Il lui reproche d’avoir profité et évolué durant les années 90 grâce à « Rab Dzair », le général Toufik. « L’homme d’affaires qui s’est bien enrichi veut faire maintenant de la politique », accuse le patron du FLN. Avant lui lancer un message sous un ton menaçant : « Il faut choisir entre la politique et les affaires. Si Rebrab opte pour le premier il perdra son argent ».

Le patron du FLN prend la défense du ministre de la communication Hamid Grine qui subit, selon lui, des attaques de la part des responsables d’El Khabar : « Grine est plus probe et plus intègre que vous qui vouliez vendre votre dignité à Rebrab ».

Saadani accuse une certaine presse de travailler sous les ordres des généraux du DRS. Idem pour ses détracteurs au FLN à l’image d’Abderrahmane Belayat, qui selon le chef du FLN, exécute « les ordres du même cercle qui a envoyé la photo du président au Premier ministre français Manuel Valls ».