M. Ouyahia installe la Commission nationale sur la gouvernance

M. Ouyahia installe la Commission nationale sur la gouvernance

«L’évaluation de notre pays doit se faire dans la transparence»

par Rosa Mansouri, Le Jeune Indépendant, 13 mars 2005

Dans le cadre de la mise en œuvre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) qui a été adopté en mars 2003 lors de la 6e réunion du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains pour la mise en œuvre du NEPAD, le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a procédé hier, à la résidence El Mithaq, à l’installation de la Commission nationale sur la gouvernance (CNG).

En présence des membres du gouvernement, des représentants du NEPAD et des ambassadeurs de plusieurs pays africains, le chef du gouvernement a réitéré l’engagement de l’Algérie à asseoir un développement réel basé sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Qu’est-ce que la gouvernance ? En adoptant en juillet 2002 la déclaration sur la démocratie et la bonne gouvernance politique, économique et d’entreprise, les dirigeants du NEPAD se sont donné comme objectif d’»adopter des mesures et des pratiques susceptibles de promouvoir la stabilité politique, une forte croissance économique, un développement durable et une intégration économique accélérée à l’échelle de la région et du continent, en mettant en commun les expériences».

D’où la mise en place du MAEP. De ce fait, l’Algérie a décidé de se soumettre à l’évaluation de ce mécanisme. La commission qui vient d’être installée officiellement par M. Ouyahia vient ainsi en deuxième phase préparatoire au processus d’évaluation.

La première étape consistait en la désignation du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, à la tête de Point focal national, organisme chargé de la coordination entre l’Algérie et le MAEP.

L’ancien ministre des Finances, M. Mourad Medelci, représente, quant à lui, l’Algérie au sein de ce mécanisme. En ce qui concerne le travail de la commission, il consiste à consulter et à faire participer les institutions de l’Etat, la société civile et les acteurs économiques à leur autoévaluation.

Celle-ci s’appuie, selon M. Ouyahia, sur «la consolidation des institutions démocratiques ouvertes et responsables». Le chef du gouvernement est convaincu toutefois que le processus de croissance ne peut intervenir sans «l’adoption d’une politique macroéconomique cohérente et la mise en œuvre d’une stratégie participative de développement et une gestion efficiente des ressources humaines».

Lors de son intervention hier, M. Ouyahia a tenu également à donner quelques orientations aux membres de la commission qui auront à établir le rapport d’évaluation de l’Algérie, avant de le soumettre au MAEP. A cet effet il rappelle l’insistance et les recommandations du président de la République afin que ce processus d’évaluation soit établi dans la plus grande transparence. «Nous ferons de l’évaluation de la situation dans notre pays par le mécanisme des pairs, un moment de fraternité avec l’Afrique mais surtout un acte volontaire, loyal et transparent», a conclu M. Ouyahia lors de son intervention.

R. M.