El Para approuve et rallie Hattab

Dans une déclaration manuscrite adressée aux groupes armés

El Para approuve et rallie Hattab

Algérienews, 9.5.09
http://www.djazairnews.info/pdf_fr.pdf

L’appel de Hassan Hattab semble avoir trouvé un écho positif auprès de ses ex-compagnons d’armes.

L’appel du fondateur et ex-émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab, du 18 janvier dernier, semble avoir un bon écho chez ses anciens compagnons d’armes. Au début du mois d’avril, quatre anciens membres influents du Groupe ont lancé un appel aux jeunes recrues, les priant de renoncer à la lutte armée pour bénéficier de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il s’agit d’Abou Omar Abdelbar, ancien responsable de la cellule de communication, Abou Zakaria, ancien chef de la section médicale, Moussaab Abou Daoud, ex-émir de la « Région 9 », et Abou Houdhaifa Amar El Maréchal, un ancien émir.

Hassan Hattab semble ne pas perdre sa crédibilité et son influence sur la nébuleuse terroriste puisque l’un des chefs terroristes les plus notoires, Abderrezak El Para, entre les mains des autorités depuis trois ans, a décidé de contribuer à faire cesser les bruits des Kalachnikovs. L’événement est de taille, la portée aussi. Il constitue une autre pierre qui consolide l’édification de la sérénité et de la quiétude dans le pays, après plus d’une vingtaine d’années de guerre livrée contre le peuple algérien au nom de la religion.

Abderrezak El Para, de son vrai nom Amari Saïfi, ou également surnommé Abou Haydara, n’est pas une nouvelle recrue qui s’est rétractée ou une « brebis égarée », mais c’est le numéro deux du GSPC et l’émir de la zone 5. Celui que la presse occidentale surnomme “le Ben Laden du Sahara” qui a réussi, en 2003, un coup médiatique de portée mondiale, en organisant le kidnapping de quatorze touristes allemands, relâchés sept mois plus tard au nord du Mali. Il a réédité le coup, durant la même année, alors que la base arrière de l’organisation terroriste est acculée dans ses derniers retranchements par les forces de sécurité, principalement en Kabylie.

Si l’appel du chef hiérarchique l’a convaincu, les appels de l’un de ses plus fidèles lieutenants, qui interviennent aussi, comme il le précise, en réponse à ceux des ulémas, qui militent pour le retour à la paix et à la stabilité en Algérie, trouveront certainement des répondants à Batna et dans le Sahara. Des régions où il sévissait avec ses troupes, ces quinze dernières années. En jouant sur les deux registres, politique et militaire, Bouteflika aura gagné le pari de mener jusqu’au bout son approche réconciliatrice dans le traitement du dossier terroriste.

Sa nouvelle feuille de route pour le troisième quinquennat commence à prendre forme : poursuivre et à approfondir la réconciliation nationale, conditionner l’amnistie par le dépôt des armes, au fur et à mesure que le rang des repentis se renforce. L’objectif est de préserver la cohésion sociale et mettre le pays à l’abri des vicissitudes et des retournements. Sur le même registre, Abderrezak El Para est parmi les plus grands terroristes qui ont contribué à la déstabilisation et à l’instauration d’un climat de peur et d’insécurité dans la région du Sahel. Une situation avancée comme argument par certaines forces étrangères pour justifier leur présence dans cette région. Sa reddition atténuera sûrement le langage des armes dans cette région. C’est la vic-toire de la paix et de la raison.
Massinissa Boudaoud