Hamma: Le GSPC revendique l’attentat

EXPLOSION DANS LA CENTRALE ÉLECTRIQUE DU HAMMA

Le GSPC revendique l’attentat

Le Soir d’Algérie, 27 juin 2004

L’explosion de la centrale électrique du Hamma était l’œuvre de l’organisation terroriste du GPSC. Cette dernière vient d’en revendiquer l’attentat à travers un communiqué cité par le journal El Khabar, dans lequel elle indique que «l’attentat a été perpétré par des éléments activant sous la bannière de Seriyate El Bourkane» en utilisant un «véhicule bourré d’explosifs placé à proximité du mur extérieur de la station donnant sur le boulevard Hassiba-Ben Bouali».
Selon la même source, citant la commission de l’information et organique de cette organisation terroriste, «il sera prochainement diffusé à travers le site Internet», de cette organisation terroriste, les photos des personnes ayant commis cet attentat terroriste. Ainsi, avec cette nouvelle donne, il est clairement établi que la thèse de l’attentat terroriste se confirme de plus en plus, évacuant ainsi l’idée selon laquelle la défaillance technique serait à l’origine de cette explosion. Une hypothèse privilégiée dans un premier temps, en attendant que les résultats de l’enquête soient rendus publics. Pour rappel, cette explosion qui a eu lieu le lundi 21 juin dernier, avait suscité une polémique entre la version officielle d’un incident technique dans la centrale électrique du Hamma et celle d’un attentat à la voiture piégée défendue par la quasi-totalité des journaux. L’explosion, entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, s’est produite vers les coups de 22 heures, alors que la plupart des Algérois se trouvaient chez eux ou devant leurs immeubles. Un épais nuage de fumée, visible des hauteurs d’Alger, a provoqué l’inquiétude des habitants, qui n’ont pas hésité, quelques minutes après l’attentat, à parler d' »une bombe ». Peu après l’explosion, le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, a affirmé que la déflagration était «apparemment d’origine accidentelle», ajoutant qu' »il appartient à l’enquête de déterminer les circonstances exactes de l’explosion ». L’explosion a provoqué «un énorme cratère sur le trottoir attenant au mur d’enceinte de la centrale dont une partie s’est effondrée vers l’intérieur de l’établissement», créditant l’idée qu’il s’agirait «selon toute vraisemblance, d’une voiture piégée». Par ailleurs, il y a lieu de noter que l’hypothèse d’attentat terroriste a été avancée à la suite de l’élimination, quatre jours auparavant, par les forces combinées de l’ANP, lors d’une opération de grande envergure dans le massif forestier d’Adekar, du chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Nabil Sahraoui, et ses lieutenants. Sur cette question précise, il est établi que «l’objectif recherché par cet attentat terroriste serait de plonger la capitale, sinon une bonne partie du territoire national, dans le noir.» A travers cette action terroriste, les terroristes du GSPC voudraient, sans aucun doute, démontrer que leurs capacités de nuisance sont toujours «efficaces », même si le chef de cette organisation terroriste, en l’occurrence Nabil Sahraoui alias Abou Ibrahim Mustapha et deux de ses bras droits ont été éliminés par les forces de l’ANP. A ce sujet, il y a lieu de noter que dans son dernier communiqué, diffusé sur son site Internet, l’organisation terroriste du GSPC avait indiqué que «la mort de Abou Ibrahim n’est pas encore confirmée et que pour le moment nous sommes en contact avec les autres membres de l’organisation pour confirmer ou non cette information.»
Abder Bettache