La fille du kamikaze Rabah Bachla à El Khabar

La fille du kamikaze Rabah Bachla à El Khabar

« Nous avons été méprisés par notre père et par les autorités »

Par A. Rym/ Rubrique Traduction, El Khabar, 16 décembre 2008

« Attention de dire qu’il s’agit d’un martyr mais d’un kamikaze
qui finira en enfer », c’est ce que Rabah Bachla, l’auteur de
l’attentat contre le siège des Nations Unies à Hydra, à dit à sa
fille Assia, lorsqu’elle l’interrogeait sur ce qui se passait en Irak.
« Je n’arrive, jusqu’à présent, pas à croire que c’était mon père
qui a commis cet attentat, étant donné qu’il a qualifié de
criminel, celui qui arrive à commettre ce genre de choses »,
nous a-t-elle raconté. « Quel que soit sont objectif, Assia doutait
toujours que son père était le kamikaze qui a commis l’attentat
contre le bâtiment des Nations Unies à Hydra, même si elle
doute parfois qu’il l’a perpétré sous l’effet de la drogue ». Elle a
commenté l’image de son père, diffusée sur Internet, en disant
qu’il avait l’air d’une personne droguée ».
Assia nous a révélé que le jour de l’attentat contre le siège des
Nations Unies à Hydra, son frère Younes était choqué et qu’il
voulait trouver une ficelle le conduisant jusqu’aux responsables
d’Al Qaïda, afin de confirmer que c’était vraiment son père qui
a commis l’attentat, étant donné qu’ils n’ont pas cru ce qui s’est
passé, surtout qu’ils sont, jusqu’à présent, privés du Droit
d’obtenir un acte de décès de leur père.
Pour ce qui est de son fils Athmane, qui a essayé de partir à
l’étranger en Harraga, après les poursuites de la police, il a fini
en prison après qu’il ait été accusé d’être en contact avec son
père. Quant à Mokhtar, il n’a pas accepté l’idée de
l’emprisonnement de ses frères Younes et Athmane et a été
surpris par le verdict de la justice, les condamnant à 7 ans de
prison. Dès qu’il a entendu le verdict de la justice, il a crié haut
et fort au tribunal : « vous êtes des oppresseurs, vous nous avez
méprisé ». Suite à ses déclarations, il a été, lui aussi, incarcéré
par les services de sécurité et a été condamné à deux ans de
prison qu’il purge actuellement dans la prison de Tidjelabine.
« Nous sommes des êtres humains et ce que notre père a
commis nous a également blessé. Lorsque nous nous sommes
rendus aux autorités pour nous protéger, ils nous ont méprisé
et nous ont privés du couffin du Ramadan », a raconté Assia.
Elle a indiqué que les avocats qui ont pris la défense de ses
frères profitent actuellement de leur position pour leur
demander des sommes faramineuses en pensant que c’est Al
Qaïda qui paie.