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IL ÉTAIT AUX MAINS DE LA RÉBELLION
TCHADIENNE
“
El Para” livré aux autorités algériennes ?
Le
Soir d'Algérie, 4 juillet 2004 Abderrezak «Le Para» a-t-il été livré aux
autorités algériennes ? Quoique aucune source officielle
ne réponde par l’affirmative, des informations concordantes
indiquent que le numéro 2 du GSPC est déjà entre
les mains des services de sécurité algériens. La
question mérite d’être posée, d’autant
qu’un responsable du Mouvement tchadien (MDJT) avait déclaré,
récemment, que son organisation est prête à livrer
le chef terroriste aux autorités algériennes.
A ce titre, il y a lieu de noter que "le Para" fait l'objet
depuis septembre 2003 d'un mandat d'arrêt allemand à la
suite de l'enlèvement, la même année, de touristes
européens, dont des Allemands, au Sahara algérien, ainsi
que d'un mandat d'arrêt algérien. La question mérite
d’être posée, d’autant que sur le plan sécuritaire,
la situation est des plus favorables pour les autorités algériennes,
qui ont réussi, à travers les grandes opérations
menées majestueusement par les forces combinées de l’ANP, à décimer
l’organisation terroriste du GSPC. Considéré comme étant
un homme violent et intransigeant, Amari Saïfi, alias Abderrezak
El Para, a été arrêté par les éléments
du MDJT à la frontière entre l’Algérie et
le Tchad. Né le 23 avril 1966 à Guelma, Abderrezk «le
Para» a connu un parcours particulier. Après avoir passé son
enfance à Bouhachana (daïra de Bouchegouf, dans la même
wilaya de Guelma, Amari Saïfi s'est engagé dans l'armée
dans les troupes aéroportées de Biskra où il a brillé par
son indiscipline, ce qui lui a valu une condamnation en 1987 à trois
mois de prison ferme. Quatre ans après, soit en 1991, il est radié des
effectifs de l'ANP pour fin de contrat. Il était donné «membre
de la direction du GIA à l'époque de Zitouni» avant
de rejoindre le GSPC de Hassan Hattab. Ce dernier, il l’avait connu à l'Ecole
des troupes aéroportées où il a effectué son
service militaire (1987-1989), tout comme Abdelaziz Abbi, alias Okacha
El Para, éliminé récemment avec Nabil Sahraoui lors
de la grande opération menée par les forces de l’ANP
dans le massif forestier d’Adekkar, qui deviendra plus tard le «conseiller
militaire». Abderrezak El Para s'est rallié en 1996 à Hattab,
au moment où ce dernier «complotait» avec Abdelaziz
Abbi et d'autres contre l'«émir» du GIA, Djamel Zitouni,
et préparait la dissidence de la «zone II» (Kabylie)
qu'il dirigeait, et qui deviendra le noyau dur du futur GSPC. Connu qu'après
l'assassinat de Zitouni en juillet 1996 Abderrezak le Para a entamé, à la
tête d'une demi-douzaine d'«afghans», une tournée
qui l'a mené dans les principaux maquis terroristes du GIA dans
l'est du pays pour amener les autres katibate (phalanges) à rallier
la dissidence qui prenait forme. Les «zones V» (Batna) et
VI (Jijel) le rejoindront dans leur majorité et proclameront leur «allégeance» à Hattab
en 1998, tout autant que la «zone IX» (Sud) dirigée
par Mokhtar Belmokhtar. Mis à part qu'il est présenté comme
le bras droit de Hattab, la fonction d'Abderrezak El Para n'a jamais été précisée
au sein du GSPC jusqu'à son départ de la «base principale» de
cette organisation terroriste (Sidi- Ali-Bounab) vers la «zone
V», à la fin de l'année 1999. Jusque-là, le
seul «ancien militaire» qui s'est imposé dans le staff
de Hattab a été Okacha El Para qui fut son «conseiller
militaire». Toutefois, la principale question qui reste posée
concernant la prise d'otages dans le Sud est celle de savoir s'il est
le commanditaire du rapt ou si l'initiative a été prise
par le groupe en question et qui l'aurait approuvée avant de prendre
lui-même le train en marche en le rejoignant dans le sud du pays
pour négocier la rançon.
Abder Bettache
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