15 millions d’euros pour la Justice

L’UNION EUROPEENNE A LA RESCOUSSE

15 millions d’euros pour la Justice

Le Quotidien d’Oran, 6 juin 2005

Le ministère de la Justice a organisé, hier, à la résidence des magistrats d’Alger, une journée d’étude sur le projet d’appui de l’Union européenne à la réforme de la justice algérienne. La convention entre le ministère de la Justice et l’Union européenne signée le 4 octobre dernier prévoit une série de mesures à même d’améliorer le système judiciaire algérien. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre des financements MEDA est doté d’une enveloppe de 15 millions d’euros. Il vise à accompagner les mesures d’amélioration du système judiciaire. Sa durée a été fixée à 4 ans. Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général du ministère de la Justice, M. Abdesselem Dib, a mis l’accent sur la nécessité de «réunir toutes les conditions pour redémarrer le système judiciaire sur des bases solides et garantir un plan rigoureux en respectant les priorités». Le SG du ministère de la Justice a également recommandé aux participants de la journée d’étude de «faire confiance au directeur du projet en lui accordant tous les moyens humains et matériels ainsi que de garantir une organisation optimale afin qu’il y ait une union entre l’UE et les cadres du ministère pour l’appui du programme de réforme». M. Dib a appelé, par ailleurs, à mettre en place un système de concertation et de collaboration entre le ministère de la justice et l’UE.

Le fait est cependant que les journées d’étude sur la réforme de la justice se suivent sans que cela apporte de grands changements. Le SG du département de Belaïz a tenu, à cet effet, à faire quelques «mises en garde» aux participants du séminaire. «Je saisis cette occasion, a-t-il affirmé, pour vous mettre en garde contre les problèmes qui pourraient entraver votre travail». «Il faut absolument éviter l’absence de concertation, la désorganisation, les erreurs dans les chiffres et les statistiques. Les participants doivent également informer au plus vite de l’état d’avancement des dossiers. Autrement, nous laisserons à d’autres le soin de faire le travail en notre nom à cause de nos immobilismes et de nos lacunes», a estimé M. Dib.

La convention avec l’Union européenne prévoit notamment le soutien à la codification des textes et à leur mise à niveau ainsi que l’amélioration de l’accès à l’information juridique à travers des actions de diffusion du droit et de visibilité. Le programme vise également à assister les écoles nationales de la magistrature et des greffes. La commission européenne apportera, en outre, un appui à la modernisation et à l’informatisation de l’appareil judiciaire. Le projet porte sur l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les activités essentielles des juridictions. Ce programme permettra la conception et la mise en réseau de l’ensemble des juridictions et l’acquisition de l’équipement nécessaire.

Amel Blidi