Renvoi du procès du groupe de Mousaâb l’aveugle du GIA

Tribunal criminel d’Alger :

Renvoi du procès du groupe de Mousaâb l’aveugle du GIA

par R.N., Le Jeune Indépendant, 18 mars 2007

Le procès des terroristes et ex-terroristes du GIA, dont l’ex-artificier K. H., connu sous l’appellation de Mousaâb l’aveugle, a été reporté à la prochaine session criminelle du tribunal criminel d’Alger, pour absence des témoins et des victimes.

Parmi les personnes poursuivies, 13 ont déjà bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. La séance a débuté à 11 heures, avec l’appel des accusés, des victimes et des témoins. Le collectif des avocats de la défense a préféré demander le renvoi du procès pour étudier le cas des «graciés».

L’absence de certaines victimes de viol et de kidnapping a facilité la tâche des avocats qui ont obtenu le report. Le groupe des 23 terroristes du GIA, qui activait dans la région d’Alger et arrêté lors d’opérations des forces combinées, comprend 12 terroristes ayant bénéficié des dispositions de la charte.

Parmi les 11 encore poursuivis, figure un terroriste qui a bénéficié des mêmes dispositions, sans que les avocats de la partie civile soient informés. En revanche, les avocats de la défense ont demandé l’accès aux documents ayant permis aux élargis de bénéficier des dispositions de la charte.

Me Bouchachi a exigé qu’il soit mis à la disposition des avocats de la défense les arrêts d’extinction de l’action publique dont ont bénéficié les autres membres du groupe du GIA, poursuivis mais graciés. Pour lui, ces documents sont nécessaires pour comparer les cas de ceux qui ont été graciés avec ceux qui sont toujours poursuivis.

Le président a donc préféré reporter le procès suite à l’absence des victimes (une femme kidnappée et violée). Pour le président, son absence rend impossible une confrontation, de même que de nombreuses victimes et témoins étaient absents.

Les terroristes sont poursuivis pour constitution de groupe terroriste armé, pose d’engins explosifs dans des lieux publics ayant provoqué la mort, meurtre, kidnapping, viol, port d’armes et de munitions prohibées, faux et usage de faux.

Selon des sources sécuritaires, K. H. (l’aveugle) figurait parmi les terroristes très actifs du GIA dirigé alors par Abou Tourab, qui avait succédé à Zouabri en 2002. Ce terroriste aurait perdu la vue après l’explosion d’une bombe que ses acolytes devaient placée dans un lieu public.

Soulignons que 51 affaires liées au terrorisme seront traitées lors de cette cession criminelle qui a débuté le 13 mars dernier. Pour rappel, le procès d’Abderezak El Para est prévu pour aujourd’hui à Alger. A. T.
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Report du procès de l’ « Aveugle »

La défense exige la présence de personnes ayant bénéficiés de la « réconciliation »

El Khabar, 18 mars 2007

La Cour Criminelle a reporté hier l’examen du cas de l’ « Aveugle », qui a contribué au démantèlement du noyau du Groupe Islamique Armé, GIA, à Alger, à la prochaine session Criminelle. Le report survient à la demande de la défense des accusés, qui ont critiqué le fait que des éléments du groupe de l’ « Aveugle » aient bénéficié de la libération dans le cadre de la réconciliation, et ce malgré la similitude des chefs d’accusation.
Il était visible avant le début du procès que certains avocats étaient déterminés à le reporter pour de nombreuses raisons, ainsi l’un d’eux n’a pas pu joindre son client en prison. Mr. Mustapha Bouchachi a demandé de prendre connaissance du document d’extinction de l’action publique dont ont bénéficié 11 accusés, qui appartiennent au groupe de l’ « Aveugle », Hocine Kobi, dénommé « Mussâb ».
Bouchachi a déclaré que certains, qui ont bénéficié de l’extinction des poursuites dans le cadre de la loi sur la réconciliation, sont accusés des mêmes faits que ceux qui sont comparus hier devant le juge. Il a demandé de convoquer les personnes élargies pour les entendre comme témoins, en plus de voir le contenu des rapports de libération de la Chambre d’accusation l’année dernière, ce que le Président de la cour a approuvé.
Le juge a déclaré à ce sujet que la défense n’a pas pu voir les arrêts d’extinction de l’action publique, ils l’ont demandé et c’est leur droit, ajoutant « il y a une relation entre les personnes libérées et les détenus, ainsi ils doivent être là pour être entendues, an outre, la présence d’une victime d’un enlèvement commis par les accusés, et qui est à même de les reconnaître, s’avère indispensable».

2007-03-18
Par Hamid Yes