Sidi Saïd soutient Nezzar

INVITÉ À L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DU PT

Sidi Saïd soutient Nezzar

Le Soir d’Algérie, 7 août 2012

Le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a fait savoir, hier, à l’occasion de la clôture de l’université d’été du Parti des travailleurs, qui s’est tenue du 3 au 6 août à l’Ecole technique de la Sonelgaz de Blida, que l’Union générale des travailleurs algériens soutient le général à la retraite Khaled Nezzar à propos du procès intenté contre lui par le tribunal pénal fédéral de Suisse.
Pour Sidi-Saïd , cette affaire n’est qu’une «piteuse mascarade de tentative d’ingérence de la Suisse à travers ce procès». Il considère que la plainte déposée par l’association Trial à l’encontre de Khaled Nezzar est une atteinte aux martyrs de la tragédie algérienne qui ont sauvé le pays d’une crise réelle. «Les Occidentaux n’ont pas digéré le fait que l’Algérie reste à l’abri des conflits imposés par le néo-impérialisme, contrairement à ce qui se passe dans les autres pays arabes», dira le secrétaire général de l’UGTA. Et de poursuivre : «Ce que nous avons vécu durant la tragédie nationale, je ne le souhaite pas même aux Suisses. Comment alors accepterions- nous aujourd’hui un pseudo-procès contre Nezzar au nom d’une immixtion à peine voilée.» Il reviendra justement sur les années 1990 dont il dira qu’elle ont été vécues dans la douleur d’autant, ajoutera-t-il, qu’il y avait une stratégie réelle de destruction des fondements de la nation. «Personne ne pariait à cette époque de la sortie de crise de l’Algérie. Mais grâce à la volonté et à la conviction de la population algérienne, nous avons pu surmonter cet écueil qui a fait perdre à l’Algérie plus de 25 milliards de dollars sans parler des pertes en vies humaines qui se comptent en centaines de milliers», insistera Abdelmadjid Sidi-Saïd qui rappellera que durant cette période de lutte contre l’intégrisme, l’Algérie n’a reçu aucune aide financière internationale et encore moins politique. «Bien au contraire, dira le secrétaire général de l’UGTA, il y avait tentative de nous enfoncer encore davantage par la fameuse formule du qui-tue-qui». Au sujet du FMI, Abdelmadjid Sidi- Saïd dira que par sa faute, l’Algérie a vu disparaître 1 000 entreprises publiques et 400 000 emplois. C’est pour cela, soulignera-t-il, qu’il faut réhabiliter, valoriser et relancer le tissu économique national pour ne plus dépendre uniquement des hydrocarbures. Idem pour les importations à outrance auxquelles clamera-t-il, aujourd’hui des milliards de dinars sont consacrés. «L’on importe n’importe quoi», tonnera Sidi-Saïd. Pour l’anecdote, il soutiendra qu’un ami à lui avait acheté un vêtement made in China pour son fils. Le lendemain, dira-t-il, une irruption cutanée lui avait touché tout le corps. Pour cela, insistera-t-il, il faut enlever du langage algérien «made in làbas » qui fait partie de la stratégie colonialiste. Il informera que des amis syndicalistes français lui ont fait savoir qu’ils demeurent heureux tant que des bateaux algériens sont en rade à Marseille. A propos du code du travail, Abdelmadjid Sidi-Saïd annoncera qu’il est toujours en chantier et que depuis 6 mois, le groupe de travail s’est arrêté pour une divergence entre le patronat et le secteur public. Toutefois, il indiquera qu’une fois achevé, il restera une garantie pour l’avenir du travail en Algérie surtout que l’emploi précaire disparaîtra notamment avec l’abrogation, dévoilera- t-il, de l’article 87 bis relatif aux corps communs et lequel a été imposé par le FMI.
M. B.