Affaire Massinissa Kaddour: Une justice qui tarde à s’exprimer
El Watan, 3 février 2015
Toute la famille éplorée n’arrive pas à comprendre comment leur fils, la trentaine, a été tué de deux balles dans le dos, alors qu’il se tenait près d’un café-restaurant mitoyen avec une banque située dans son quartier.
Suite à cette tragédie, la famille Massinissa a dû vivre avec des critiques inappropriées, conséquence de ce que des médias, en mal de sensationnel, avançaient comme informations erronées en associant la victime à un voleur.
Sa sœur, encore sous le choc de la perte de ce frère qu’elle affectionnait tant, nous dira : «Ce qui est difficile à supporter c’est qu’au moment où nous vivons sa perte, quelques personnes malintentionnées, qui ne l’ont jamais connu, n’ont pas hésité à le dénigrer, alors qu’il n’était pas encore enterré.»
Et de poursuivra : «Heureusement que les premiers résultats de l’enquête confirment que le motif n’est pas le vol et de constater que ces mêmes personnes ravalent leurs jugements irrévérencieux et leurs hypothèses péjoratives puisque le nom de Massinissa Kaddour a été lavé de tout soupçon.» La famille, encore en deuil, considère que sa mort n’est pas justifiée.
Cette situation est qualifiée de bavure due à des erreurs de jugement commises par un ou des agents de sécurité manquant d’assurance et de professionnalisme. La famille Kaddour est fermement décidée à poursuivre sa quête de justice, d’abord pour que Massinissa puisse reposer en paix et ensuite afin que tous ses proches retrouvent la quiétude.
Ferid Chikhi
