Des projets qui vont changer le visage de la capitale

Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, en parle

Des projets qui vont changer le visage de la capitale

El Watan, 31 décembre 2011

Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, a affirmé hier que les Algérois seront «fiers» de leur capitale dans les prochaines années, après la finalisation du plan stratégique de réaménagement de la ville d’Alger et sa périphérie.

Dans une déclaration à l’APS, en marge des «Assises nationales sur le développement local», M. Addou a indiqué que «dans deux ou trois années, au plus tard, les Algérois seront fiers de leur capitale», qui, a-t-il dit, avant l’établissement du plan de réaménagement «n’avait pas de perspectives de développement». Il a rappelé que depuis près de 5 ans, deux grandes études ont été entamées, celle de la baie d’Alger et celle relative au plan d’urbanisme directeur, relevant que ces études «ont permis d’avoir une vision sur le développement de la capitale». Il a rappelé aussi que cette vision a été examinée en Conseil interministériel et approuvée par le chef de l’Etat, qui a alloué à la fin de l’exercice 2011 la somme de 200 milliards de dinars pour le nouveau plan stratégique de développement de la capitale. Cette enveloppe sera consacrée à la réalisation des «projets prioritaires» d’aménagement urbain, c’est-à-dire l’élargissement des routes, la création de nouvelles, l’ouverture de bretelles afin de fluidifier la circulation, le programme d’embellissement des autoroutes et le programme d’aménagement de la plage Les Sablettes, «pour la rendre aux citoyens».

M. Addou a cité également les projets de construction d’une piscine dans le quartier populaire de Bab El Oued, de réhabilitation de La Casbah et du vieux bâti et de mise à niveau de 21 communes «pour que la capitale se développe harmonieusement». La place des Martyrs connaîtra un réaménagement, et en face d’elle sera construite la terrasse du port et la Promenade de l’Indépendance, qui va englober plusieurs structures, dont un aquarium.

Nous espérons lancer l’ensemble des projets dans le courant du premier semestre 2012. Le wali d’Alger a souligné que ce programme va s’étaler sur une période de 2 à 4 ans, ajoutant que les études vont être lancées «incessamment», rappelant néanmoins que des projets faisant partie du plan de la capitale sont déjà en cours de réalisation, tels que les routes. «Nous espérons lancer l’ensemble de ces projets au cours du 1er semestre 2012», a-t-il indiqué, précisant que certains en cours de réalisation seront réceptionnés, tels que les facultés de droit et de médecine, le lycée international, les deux grands stades de 40 000 places à Douéra et Baraki, la faculté des sciences humaines à Bouzaréah et le nouveau campus universitaire de Sidi Abdallah, d’une capacité d’accueil de 2000 étudiants et 11 000 places pédagogiques.

Interrogé sur les solutions proposées pour atténuer les embouteillages dans la capitale, le wali a répondu en substance que ce problème ne peut être solutionné de manière radicale, estimant que pour l’atténuer, la conjonction des projets structurants est nécessaire. «Nous ne pouvons demander aux citoyens de cesser d’acheter des véhicules, nous devons donc nous adapter au niveau de vie qui a évolué», a-t-il dit. Et d’ajouter que l’ouverture de nouvelles routes, l’aménagement de celles qui existent et des axes et équipements de transport collectif permettront d’améliorer la fluidité de la circulation. A ce propos, il a indiqué qu’outre le tramway et le métro, 4 parkings sont en cours de réalisation (Châteauneuf, Kouba, El Madania et Sidi M’hamed).

Par ailleurs, la gare routière du Caroubier sera remplacée par 3 gares routières, à Bir Mourad Raïs, Dar El Beïda et Zéralda, une opération qui «va décentraliser le mouvement des bus vers un même axe de la capitale et soulager notablement la circulation à Alger», selon M. Addou. Pour la mise en œuvre du plan de la capitale, le wali a précisé que l’Ecole des beaux-arts et l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) ont été sollicitées pour qu’elles soient «partie prenante de ce programme». M. Addou a enfin appelé les médias à accompagner la réalisation de ce plan par sa vulgarisation auprès des citoyens pour qu’«ils le comprennent, le défendent et fassent qu’il soit le leur».

APS