Plus de 120 écoles privées agréées

EDUCATION

Plus de 120 écoles privées agréées

L’Expression, 28 juin 2006

La liste définitive de ces établissements sera publiée le 30 juin.

Plus de 26 nouveaux agréments ont été donnés par le ministère de l’Education nationale aux écoles privées, ce qui ramène leur nombre à plus de 120 sur 139 dossiers déposés à ce jour. C’est ce qu’a annoncé, hier, le chef de cabinet du ministère, M.Braham Khalef, dans une conférence de presse. «Tous les dossiers ont été transmis au ministère et nous sommes en train de les finaliser», a-t-il ajouté.
La liste définitive des écoles agréées sera rendue publique officiellement à la fin de ce mois. A partir donc du mois de juillet, tous les établissements qui ne respectent pas la réglementation seront fermés.

L’on ne s’attendait donc pas à autant d’écoles qui activeront dans la légalité au vu de la polémique et de la colère de certaines de ces écoles privées. Ainsi, pour le département de Boubekeur Benbouzid, le chapitre des établissements privés semble être définitivement clos.

Il faut dire que les sommations et les mises en garde de Benbouzid concernant le respect de la réglementation ont finalement donné leurs fruits puisque le nombre d’écoles agréées n’était pas «important» au début de l’opération. Il faut souligner qu’en septembre 2005, seuls 54 établissements ont reçu l’aval pour poursuivre leurs activités, 73 en mars 2006 et 98 écoles en mai dernier.

Ce chiffre est passé à 120-130 écoles en ce mois qui constitue le dernier délai accordé à ces écoles pour se conformer à la loi. Le plus grand nombre de dossiers a été enregistré au niveau de la wilaya d’Alger avec plus de 61 écoles agréées.

Le département de Benbouzid a donc donné tout le temps nécessaire aux chefs d’établissement pour réviser leur copie et prendre un nouveau départ. Il est utile de rappeler que la tutelle avait décidé, le 26 février 2006, de fermer 42 écoles privées de cinq wilayas (Alger, Sétif, Tizi Ouzou, Oran et Annaba) exerçant dans l’illégalité.
Une décision prise après leur avoir accordé, en vertu de l’article 38 du décret du 24 mars 2004, un délai d’une année pour se conformer à la réglementation.

Ces écoles représentent près de 4000 élèves. Néanmoins, la contestation de cette décision par les parents d’élèves a amené la tutelle, le 4 mars 2006, à ajourner la fermeture de ces établissements scolaires privés pour la fin de l’année scolaire. «Le ministère de l’Education nationale, conscient, plus que tout autre, de la préservation de l’intérêt des élèves, a décidé d’accorder à ces écoles privées illégales un délai supplémentaire exceptionnel allant jusqu’à fin juin 2006 pour se conformer à la loi», avait indiqué le ministère dans un communiqué.

Selon le premier responsable du secteur, il existe actuellement quelque 25.000 élèves algériens dans les écoles privées que compte le pays. Et afin de s’assurer du respect des nouvelles dispositions, des contrôles pédagogiques et administratifs sont effectués par le personnel d’inspection au sein de ces établissements.

Le ministre avait assuré les responsables des écoles privées du «plein soutien» de l’Etat. Il s’est dit, également, ouvert à toutes les suggestions pour envisager l’enseignement de matières optionnelles au sein des établissements privés. Rappelons que les écoles privées algériennes ont été aussi sommées de respecter une nouvelle mesure du ministère de l’Education nationale.

Il s’agit de l’interdiction de conclure des contrats avec le Centre français d’enseignement à distance (Cned). «La loi l’interdit formellement», avait sévèrement lâché le premier responsable du secteur, en marge d’une journée d’étude sur les établissements privés d’éducation et d’enseignement.

Cependant, «les élèves peuvent s’y inscrire à titre individuel». Dans un autre volet, le représentant de l’Exécutif a fait savoir que les écoles privées devront payer une caution conformément aux dispositions du nouveau cahier des charges.
Cette caution sera utilisée uniquement dans le cas de défaillance de l’école privée afin de prendre en charge les élèves dans l’école publique.

Une ordonnance, rappelons-le, a été endossée au niveau d’un conseil des ministres qui stipule que ces établissements sont astreints à dispenser leurs cours en langue arabe, à enseigner le programme algérien et auront le droit d’enseigner des matières fonctionnelles après accord du ministère.

Naïma HAMIDACHE