« Il n’y a jamais eu de négociations avec France Télécom »

Conférence de presse de Tamer El Mahdi, nouveau DG d’Orascom

Télécom Algérie : « Il n’y a jamais eu de négociations avec France Télécom »

El Watan, 27 septembre 2008

Stupides ». C’est ainsi que le nouveau directeur général d’Orascom Télécom Algérie (OTA), Tamer El Mahdi, a qualifié les rumeurs selon lesquelles le groupe Orascom Telecom était en négociations avec l’opérateur France Télécom pour l’achat de sa filiale algérienne. « Nous n’avons jamais négocié avec France Télécom pour lui vendre Orascom Télécom Algérie.

Nous avons eu des discussions avec ce groupe, car nous voulions racheter sa part dans la filiale égyptienne Mobinil », a-t-il assuré jeudi dernier à la presse. La stratégie d’Orascom Télécom, a-t-il poursuivi, est à l’expansion. « Nous ne pensons pas du tout à vendre. Nous ambitionnons au contraire d’obtenir deux nouvelles licences en Corée du Nord et au Canada », fait-il valoir. Le nouveau patron d’OTA a tenu également à démentir les informations qui faisaient état de la volonté du groupe de réduire ses investissements en Algérie. « Le budget pour 2008 a déjà été consommé et nous avons demandé à la maison mère de nous faire une rallonge pour le financement de l’acquisition de nouveaux équipements et matériels. On a eu une réponse favorable.

Il en est de même pour le budget 2009. Nous continuons à investir en force en Algérie », a-t-il soutenu tout en se montrant toutefois peu prolixe sur le montant des nouveaux investissements qu’Orascom Télécom compte réaliser en Algérie. Il n’a pas non plus dévoilé les chiffres concernant l’opération d’identification en cours des puces anonymes, se contentant de souligner qu’elle se déroule dans de bonnes conditions. « Nous avons déjà eu à prendre des mesures similaires dans d’autres pays. On coopère avec l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) à laquelle nous avons fait part de nos efforts. Nous sommes le seul opérateur qui distingue dans ses promotions entre les abonnés identifiés et ceux qui possèdent des puces anonymes », a-t-il relevé.

Tamer El Mahdi estime néanmoins que l’échéance du 10 octobre fixée par l’Autorité de régulation donnent aux opérateurs une période trop courte pour régulariser l’ensemble des puces anonymes. « Nous essayons de gérer cette situation et nous faisons tout notre possible pour respecter les délais », a-t-il signifié toutefois tout en précisant que 400 autres employés d’OTA ont été mobilisés pour cette opération. Interrogé sur l’insistance des pouvoirs publics algériens par la voix du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, pour qu’OTA respecte les lois algériennes, le premier responsable de cette entreprise a affirmé : « OTA a toujours respecté l’autorité et le gouvernement algériens et s’est toujours conformée à la réglementation en vigueur en Algérie. »

Pour ce qui est du recul de la valeur de l’action du groupe Orascom Télécom à la Bourse du Caire et que de nombreux analystes ont lié à des problèmes qu’il rencontre en Algérie et au Pakistan, M. El Mahdi a déclaré que cette situation est due à la crise financière mondiale et les incertitudes nées des rumeurs sur des négociations entre Orascom Télécom et France Télécom pour la vente de la filiale algérienne. OTA qui a investi jusqu’à présent 3 milliards de dollars en Algérie, selon M. El Mahdi, est intéressée par le lancement de la technologue 3G.

Par Nora Boudedja