Deux milliards de dollars d’investissements hors-hydrocarbures

ABDELMADJID BAGHDADLI AU FORUM DE L’ENTV

Deux milliards de dollars d’investissements hors-hydrocarbures

L’Expression, 06 mars 2005

Cent cinquante quatre milliards de dinars, soit plus de deux milliards de dollars ont été investis en Algérie jusqu’à fin 2004 par des opérateurs algériens et étrangers et ce, hors-hydrocarbures, a indiqué hier, M.Abdelmadjid Baghdadli, directeur de l’Agence nationale du développement de l’investissement.
Invité du forum hebdomadaire qu’organise la télévision algérienne, le premier responsable de cette agence qui a remplacé l’ex-Apsi, comme pour dire tout l’intérêt que portent les opérateurs économiques à cette agence, soulignera que plus de 23 247 personnes ont consulté cette institution en 2004. Il affirmera que pas moins de 105 projets en partenariat ont vu le jour.
M.Baghdadli développera et présentera, tout au long de son intervention, des chiffres extrêmement positifs. Il dira que 25% des projets déclarés au niveau de l’agence qu’il dirige sont des projets d’extension, ce qui dénote, d’après lui, tout l’intérêt que porte l’investisseur algérien au développement de l’économie de son pays. A ce sujet, le conférencier annoncera que 6600 projets, notamment industriels, sont déjà sur le marché pour les uns et vont bientôt l’être pour les autres. Bref, l’orateur, qui reconnaissait qu’il existe des insuffisances, semblait plutôt serein, voire satisfait de ce qui vient d’être réalisé, ou du moins jusqu’à fin 2004. Son «enthousiasme» n’est pas partagé dans la salle par les journalistes présents qui s’interrogeaient particulièrement sur la levée des contraintes fiscales et/ou douanières pour tout investisseur.
C’est le cas d’un fabricant industriel de Tizi Ouzou qui affirmera que pour accéder à l’investissement, il a été soumis à moult autorisations dont la plus pénible et la plus lente celle de la Drag qui a, d’après lui, pris énormément de temps.
Idem pour ce qui concerne les réductions douanières, le fabricant soulignera que pour bénéficier de cette réduction, il faut d’abord avoir une autorisation du ministère de l’Industrie, ce qui prend pareillement énormément de temps.
Pour le directeur de l’Agence nationale pour le développement de l’investissement, des lenteurs existent certes, mais la pression fiscale a été divisée par deux, ces dernières années, et cela dans le but d’encourager davantage l’investissement, aussi bien des Algériens que des étrangers. Il affirmera à ce sujet que le marché algérien est suffisamment attractif.
Enfin, concernant le refus de l’Agence nationale pour le développement de toucher aux dossiers d’investissements pour l’achat de rotatives pour la presse, M.Baghdadli dira que cela est du ressort du gouvernement.

Z. MEHDAOUI