Une perte de 100 millions de dollars par mois pour Sonatrach

In Amenas ne produira que courant 2006

Une perte de 100 millions de dollars par mois pour Sonatrach

Le Quotidien d’Oran, 22 octobre 2005

Le développement des gisements de gaz humide à In Amenas dans le bassin d’Illizi qui associe Sonatrach, BP et Statoil, ne sera pas achevé dans les délais. Le projet de réalisation du centre de traitement du gaz d’INAS, à In Amenas, accuse un retard important de six mois par rapport aux délais prévus à fin 2005.

Ce qui a causé, selon Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, une perte de 100 millions de dollars par mois à la compagnie nationale Sonatrach, rapporte l’APS. En visite d’inspection sur le site de réalisation du projet, Chakib Khelil a insisté auprès de Sonatrach, BP et Statoil sur l’importance du démarrage du projet. Il a appelé les représentants des partenaires étrangers de la compagnie nationale à renforcer leur effectif et à doubler les efforts afin de rattraper ce retard et mettre en service ce projet avant fin 2006.

D’autant que le projet d’INAS à In Amenas est l’un des plus importants projets inscrits et en cours de réalisation pour augmenter les capacités de production de l’Algérie. Il devrait permettre une capacité de production de 9 milliards de mètres cubes, 2,5 millions de GPL et de condensat par an. Il permettra la création de 4.600 postes d’emplois permanents.

L’enveloppe globale de ce projet est estimée à 1,8 milliard de dollars. Sonatrach, BP et Statoil sont partenaires sur deux projets importants. Ceux de In Salah et In Amenas. Il s’agit respectivement des troisième et quatrième projets de l’Algérie. Statoil a acquis pour 740 millions de dollars une partie des intérêts que BP détenait sur les gisements gaziers d’In Salah (49%) et d’In Amenas (50%).

Les champs de gaz d’In Salah sont entrés en production et le niveau d’extraction va passer de 4 milliards de m3/an à 9 milliards de m3 annuellement, soit la phase plateau, vers la fin de l’année. Le gisement de gaz humide de In Amenas avec la même capacité de production devait commencer à produire fin 2005, voire 2006. Les deux projets vont assurer 20% des exportations de l’Algérie.

Le ministre de l’Energie et des Mines s’est également rendu au centre de traitement d’huiles de Zarzaitine. Il a pris connaissance de l’avancement des travaux de renouvellement et d’adaptation des installations de surface du centre réalisé en association entre Sonatrach et la société chinoise Sinopec pour le forage de 41 puits dont 13 puits d’injection d’eau. Ce projet qui a été relancé avec une nouvelle technologie atteindra une production estimée entre 50 et 60 millions de m3 par an d’un montant de 168 millions de dollars. Ce centre augmentera progressivement sa capacité d’injection d’eau à 25.000 m3/j et sa capacité d’eau produite de 11.000 m3/j avant mai 2007.

Samar Smati