Projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud

Projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud

Le gouvernement appelle les bureaux d’études nationaux et étrangers à se manifester

par Safia Berkouk, Le Jeune Indépendant, 4 août 2005

Dans le cadre de la réalisation du projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud, le gouvernement vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt à l’attention des bureaux d’études nationaux et internationaux. L’appel, publié sur le site du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, précise qu’une «sélection de bureaux d’études portant sur l’étude d’aménagement d’une nouvelle ville dans la wilaya de Ouargla, en remplacement de l’ancienne ville de Hassi Messaoud, sera lancée».

Dans cette optique, les bureaux d’études nationaux et étrangers disposant de références, de capacités et d’expérience dans ce domaine et désireux de participer à cette sélection sont invités à transmettre la documentation au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Ce dernier ne mentionne toutefois aucune date butoir. Le projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud constitue l’une des priorités du chef de l’Etat et pour expliquer son caractère prioritaire, l’ancien ministre des Finances, M. Benachenhou, avait déclaré qu’»il existe un risque considérable sur les 60 000 habitants de cette ville».

Des citoyens vivent tout près des pipelines, parfois carrément sur eux, et même l’aéroport de Hassi Messaoud se trouve sur un site considéré productif. Le transfert de la ville s’effectuera en trois étapes, avait indiqué l’ancien ministre : la première concernera les habitants (des mesures incitatives seront mises en place pour permettre le déplacement des activités et des habitations vers les nouvelles zones d’expansion), la seconde concerne les infrastructures et équipements de base et la troisième porte sur les sociétés et entreprises de Hassi Messaoud.

L’appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère de l’Habitat indique que ce projet d’une ville d’une capacité de 80 000 habitants sera constitué de zones d’habitat, d’équipements publics, de services, de commerces, de loisirs ainsi que de zones industrielles et d’activités.

Le ministre de l’Energie et des mines avait expliqué, en évoquant ce projet, que pendant plusieurs années la ville de Hassi Messaoud s’est étendue de façon anarchique et au lieu d’être un périmètre d’exploitation, la transformation de son régime de gestion a fait en sorte que des permis de construire pour des habitations soient octroyés près de puits ou d’installations très dangereuses.

Pour l’heure, on ignore encore le coût du projet, mais le gouvernement a assuré qu’il avait les moyens de le conduire. De plus, dans le cadre d’un programme de coopération entre le FADES et l’Algérie, le fonds devrait accorder des crédits au gouvernement pour la réalisation de ce projet dont les délais de réalisation ne sont pas connus.

S. B.