Un grand pas pour le gazoduc TSGP

L’Algérie, le Nigeria et le Niger ont signé l’accord intergouvernemental

Un grand pas pour le gazoduc TSGP

Le Jeune Indépendant, 6 juillet 2009

L’accord intergouvernemental relatif au gazoduc Trans-saharian gaz pipeline (TSGP) a été signé par l’Algérie, le Niger et le Nigeria, vendredi dernier à Abuja. Cet accord marque le «lancement effectif» de la réalisation de ce gazoduc devant acheminer du gaz de l’Afrique vers l’Europe, a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil.
Ce document, «qui doit être ratifié par les trois pays concernés par le TSGP, définit les conditions de mise en place du démarrage de ce projet», a expliqué M. Khelil à la presse en marge de la signature d’un accord entre Sonatrach et Samsung engineering et construction.
De même, tous les aspects de l’amont, comme le développement des gisements du gaz au Nigeria, la construction des gazoducs et les modalités de commercialisation du gaz produit, ont été définis dans le cadre de cet accord, a ajouté M. Khelil, cité par l’APS. S’agissant du financement de ce gazoduc qui devrait acheminer vers l’Europe un volume annuel de 20 à 30 milliards de mètres cubes à partir de 2015, le ministre a précisé que ce problème «ne se pose plus grâce aux contrats à long terme (15 ans) que va signer chacun des trois pays concernés» avec les acheteurs. «Ces contrats vont donner toute la garantie au projet dans le cadre du Project Financing», a-t-il expliqué, ajoutant qu’ «aucun des gouvernements ne va s’endetter à cause de ce projet». Il a, en outre, fait part de l’appui exprimé par le président nigérian, M. Umaru Yar’Adua, en vue de mener à terme ce projet d’un coût total de 10 milliards de dollars.
Pour sa part, le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a expliqué que l’accord intergouvernemental «donne à Sonatrach l’accès aux réserves de gaz nigérianes et lui permet d’être présente dans la réalisation, le transport et la commercialisation du gaz transitant à travers le TSGP». La part algérienne de gaz dans ce projet sera déterminée après la constitution de la société chargée de la réalisation du projet. Long de quelque 4 200 km, le TSGP, classé comme «projet prioritaire» du Nepad, devrait augmenter l’approvisionnement de l’Europe en gaz et développer les livraisons de GNL vers les Pays-Bas. Plusieurs groupes énergétiques internationaux ont exprimé leur intérêt de participer au développement de ce gigantesque projet, dont le français Total, le russe Gazprom et l’italien ENI.
R. E.