Exploitation projetée du gaz de schiste: Sonatrach va tester le puits-pilote d’Ahnet

Exploitation projetée du gaz de schiste

Sonatrach va tester le puits-pilote d’Ahnet

Le Soir d’Algérie, 13 décembre 2014

Les opérations de forage et de compression du gaz de schiste, effectuées dans le puits-pilote d’Ahnet (In Salah) ont été achevées au cours de cette semaine, indiquait jeudi dernier le P-dg par intérim de Sonatrach, Saïd Sahnoun.
«Nous avons déjà terminé, au cours de cette semaine, le forage et la compression, et nous nous apprêtons à tester ce puits-pilote afin de vérifier certains paramètres qui déterminent (ses capacités) d’exploitation commerciale», précise Saïd Sahnoun, s’exprimant en marge du forum algéro-britannique sur le commerce et l’investissement à Londres.
L’opportunité pour le responsable de la compagnie pétrolière nationale de confirmer l’option du gaz de schiste. L’exploitation de cet hydrocarbure non conventionnel représente «un axe de développement que Sonatrach a retenu de manière résolue», considère M. Sahnoun, dans la mesure où ce gaz «est un potentiel de croissance à ne pas négliger». Ainsi, «cela permettra à Sonatrach d’assurer, avec un niveau nettement plus élevé, la sécurité énergétique du pays et de continuer à assurer ses projets de développement».
Récemment, le P-dg de Sonatrach avait annoncé que l’exploitation commerciale du gaz de schiste algérien est prévue pour 2022, avec une production avoisinant les 20 milliards de m3. Sonatrach prévoit également le renforcement de ses capacités de production de gaz de schiste grâce à l’intensification des investissements dans ce domaine pour atteindre les 30 milliards de m3 à l’horizon 2025-2027.
Selon le premier responsable de Sonatrach, des efforts soutenus ont été consacrés, ces dernières années, pour évaluer le potentiel en hydrocarbures non conventionnels, à travers particulièrement la coopération avec des compagnies internationales spécialisées dans ce domaine.
Les ressources techniquement récupérables en matières de gaz de schiste sont estimées à près de 700 Tcf (1Tcf=1 trillion de pieds cubes). Pour confirmer le potentiel commercial de ces ressources, l’Algérie a besoin de mener un programme de forage de 11 puits, étalés sur une période allant de 7 à 13 ans.
L’Algérie est classée au quatrième rang mondial, juste après la Chine, l’Argentine et les Etats-Unis, en termes de réserves de gaz de schistes récupérables.
Les réserves algériennes sont estimées à 19 800 milliards de m3, situées essentiellement dans les bassins d’Ahnet, Mouydir, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et de Tindouf.
C. B.