La facture alimentaire reste exorbitante

Malgré une baisse de 21 % au premier semestre

La facture alimentaire reste exorbitante

Le Jeune Indépendant, 22 juillet 2009

Les importations de l’Algérie en produits alimentaires ont diminué de 21 % au cours du premier semestre de l’année par rapport à la même période de 2008, selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes.
La facture alimentaire s’est chiffrée à 3,14 milliards de dollars, contre 3,98 milliards au premier semestre de 2008. Malgré cette baisse appréciable, la dépendance de l’Algérie du marché mondial reste toujours aussi importante.
Les fortes dépenses de l’Algérie au cours de cette période concernent beaucoup plus les deux produits stratégiques que sont les céréales et la poudre de lait. En effet, les céréales (blé, farine, semoule), qui viennent toujours en tête de liste dans la structure des produits alimentaires importés, ont totalisé un montant de 1,388 milliards de dollars, contre 1,99 milliards au premier semestre de 2008, soit une diminution de 30,4 %. Les dépenses en lait et en produits laitiers, qui viennent en deuxième position, ont baissé de 27,67 % passant de 759 à 549 millions de dollars. La baisse concerne également les légumes secs (-12,33%). Ces produits de large consommation ont totalisé un montant de 128 millions de dollars, contre 146 durant le premier semestre de 2008. L’Algérie a également réduit ses dépenses en thé et en café avec un montant de 119 millions de dollars, contre 163 au premier semestre de l’année précédente. En revanche, le pays a augmenté ses importations en sucres (+24,77) avec une valeur de 267 millions de dollars et en viande (19,74 %) avec 91 millions de dollars.
Durant l’exercice 2008, la facture alimentaire avait atteint un record de 8 milliards de dollars. Un chiffre qui a mis en évidence la forte dépendance du pays qui s’est accentuée avec la crise mondiale où les cours des produit de premières nécessité (blé, poudre de lait…) ont atteint leur plus haut niveau. Cette crise mondiale a également coïncidé avec la mauvaise récolte céréalière de la campagne 2007-2008 qui a baissé de moitié, passant à 2,1 millions de tonnes, contre une moyenne de 4,1 millions de tonnes durant les cinq dernières années.
Z. M.