Séisme de Boumerdès de 2003 : L’envoyée de l’ONU sur les lieux

Séisme de Boumerdès de 2003 : L’envoyée de l’ONU sur les lieux

El Watan, 23 mai 2015

La représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu pour la réduction des catastrophes, Margareta Wahlstrom, a effectué hier une visite dans la wilaya de Boumerdès. «Nous sommes venus pour renforcer et continuer notre collaboration avec les autorités algériennes.

Notre objectif est d’asseoir un plan de planification pour le futur sur la base des résultats des trois conférences mondiales sur la réduction des risques de catastrophe», a déclaré l’envoyée onusienne.

Mme Wahlstrom a insisté sur l’importance du travail collectif entre les pays et organismes internationaux pour faire face aux catastrophes, ainsi que le renforcement des capacités internes des pays. «Il faut apprendre davantage et tirer des leçons de chaque catastrophe», a-t-elle ajouté.

Durant sa tournée à Boumerdès, l’envoyée onusienne a reçu des explications, à travers une exposition photos et des vidéos sur la prise en charge des sinistrés du séisme du 21 mai 2003 dès les premières heures de la catastrophe. Elle s’est rendue ensuite à la cité des 1200 Logements, complètement détruite par la forte secousse.

Le secrétaire général de la wilaya lui a expliqué que «toute nouvelle construction, publique ou privée, doit impérativement passer par le suivi et l’autorisation du Centre technique de la construction».
Cependant, la région reste exposée à de nombreux risques.

En effet, des centaines de villas et des promotions immobilières continuent à être érigées aux abords de l’oued Tatareg, à Boumerdès, et au même niveau que la mer.

A Cap Djinet, à l’est de la wilaya, des habitations de fortune ont été érigées au bord de la mer et de la RN24. En 2013, les fortes vagues avaient submergé une douzaine de ces maisons, contraignant leurs propriétaires à passer des nuits à la belle étoile. A Sidi Daoud, la mer avance. De vastes surfaces à vocation agricole ont disparu à cause de l’extraction effrénée du sable de l’oued Sebaou.

Un phénomène qui prend de l’ampleur dans l’indifférence des autorités locales. Le projet de protection de la ville de Boudouaou contre les inondations est en retard. Un autre plan de même nature à Dellys est toujours en phase d’étude, alors que cette commune a été secouée par de fortes inondations en 2007.
Omar Arbane