Le PT nous écrit

Le PT nous écrit

L’Actualité, 14 août 2002

Suite à la publication le 12 aôut 2002 d’un article intitulé « Louisa Hanoune : Monnayer les alliances », je vous prie d’insérer les réponses suivantes :La journaliste affirme que « le porte- parole du Parti des travailleurs qui n’a jusqu’à maintenant causé aucun « souci » concernant sa participation aux différents scrutins organisés depuis la naissance de cette formation politique ». Rétablissons les faits : le Parti des travailleurs n’a pas pris part ni aux communales en 1990, ni aux législatives en 1991 ni à la présidentielle de 1995 et 1997, 153 de ses listes aux élections locales ont été rejetées pour délits d’opinion, puisque l’administration a tenté de nous dicter un autre programme électoral, chose que nous avons refusée.

L’auteur de cet article annonce : « Voilà que Louiza Hanoune qui a défendu bec et ongles le président de la République durant sa compagne électorale a vu sa position changer ».

Il est de notoriété publique que le Parti des travailleurs, qui a été exclu de la participation à la présidentielle de 1999, ne pouvait soutenir aucun des candidats pour désaccord avec leurs programmes respectifs. Pour ces raisons, il a confectionné son propre bulletin de vote, avec ses propres mots d’ordre, à appeler les citoyennes et les citoyens à le mettre dans l’urne pour exprimer leur adhésion à notre programme puisque nous avons été exclus de ces élections. Libre à la journaliste de considérer que l’adoption du programme du gouvernement est un élément secondaire. Le Parti des travailleurs a le droit de penser le contraire et de refuser d’appliquer ce programme au niveau des APC parce qu’il :

1. n’amorce pas une issue à la crise dans la voie du rétablissement de la paix véritable et durable;

2. accélère l’orientation économique des privatisations, du désengagement de l’Etat qui pourtant est à l’origine de la régression et la décomposition sociale effrayante dans notre pays, alimentant la violence. C’est cette même orientation qui a plongé dans le chaos total l’Argentine, l’Uruguay, et un nombre grandissant de pays sur tous les continents;

3. introduit une réforme des structures de l’Etat qui effiloche les prérogatives de l’Etat central, restreint considérablement celles des Assemblées élues, notamment les APC par le biais de l’intercommunalité au profit d’autorités locales et régionales et d’organismes non élus ( walis, SG de mairie, chefs de daïra, association). Ce qui remet en cause le multipartisme, la démocratie du mandat en vertu de laquelle les élus répondant de leurs actes auprès de leurs mandants;

4. par conséquent, les restrictions budgétaires au niveau central entraînant l’étranglement des communes par les dettes, le désengagement de l’Etat de ses missions sociales, combinées avec une redéfinition des pouvoirs au profit des représentants de l’administration détruisent toute la représentation par délégation de mandat, les élus étant condamnés à gérer la misère, la déchéance sociale puisque dépourvus de moyens pour les combattre.

Considérant que pour le Parti des travailleurs, les élections ne peuvent en aucune manière être un moyen d’acquérir des privilèges de quelque nature que ce soit. Sa participation à tout scrutin reste conditionnée par l’aide qu’il peut apporter au peuple algérien, à la préservation de la nation une et indivisible.

Le Parti des travailleurs ne saurait prendre part à un scrutin tout en sachant pertinemment que ses militants seront dans l’impossibilité de remplir leur mandat, et pour le cas précis des APC, d’aider les Algériens et les Algériennes à améliorer leurs conditions de vie.

Le secrétariat politique du PT

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